Installée à l'arrière d'un taxi, Clara attendait patiemment. Elle y était; elle allait retrouver Loïc. D'un côté, elle en était heureuse. Elle savait qu'elle avait eu tort de vouloir couper les ponts avec lui. Mais de l'autre, elle appréhendait ces retrouvailles; allait-il vraiment tenir sa promesse de ne rien faire ?

Arrivée à la plage, elle eut la surprise de découvrir Loïc en maillot de bain.
- Hmm... Il m'a semblé qu'on avait dit qu'il fallait s'habiller bien ?

- Oh, Clara, je suis tellement content de te revoir... Si tu savais ce que ça me fait du bien de te voir là...
- Si tu savais à quel point je déteste qu'on se foute de ma gueule, tu n'aurais pas agi comme ça.

- Hey, relax, ma poule ! J'avais préparé mes beaux habits et tout, et je me suis dit que finalement ça n'allait servir à rien. Tu te rends compte ? Sur une plage, on est en maillot de bain, enfin, je sais pas, ça tombe sous le sens pour moi.
- Alors, fallait le dire, j'aurais pas passé des heures à me préparer... J'aurais profité de mes enfants, peut-être.
- Clara je t'ai dit de te relaxer... je t'ai dit que je te trouvais divine dans ta robe ?

- Bah écoute... non. En tout cas merci du compliment.
- De rien...

Loïc baissa les yeux. Il ne voyait plus que Clara. Le monde qui l'entourait n'était plus là; il n'y avait plus qu'une étoile dans le ciel. Elle était rousse et portait une robe turquoise.
- Tu... Ça te dit qu'on vienne s'asseoir ?

Clara acquiesça sans dire le moindre mot. Loïc lui prit la main. Elle se laissa faire.
- Clara, je...
- Tu ?
- Je peux te dire juste une fois que je t'aime ?
- Loïc, écoute, tu connais mes sentiments et tu sais que Maxence est l'homme de ma vie. Je peux pas me permettre de te laisser faire ça. Et tu penses à Marie ? Elle est folle amoureuse de toi, tu sais. - Oui je sais bien, mais je ressens rien pour elle. Je veux pas la faire souffrir, c'est une fille bien et elle mérite pas ça.
- C'est ton choix. Tu peux pas te forcer à l'aimer, c'est vrai. Mais par contre, ne me choisis pas. Je t'en supplie.
- Tu voudrais qu'on coupe les ponts je suppose ?
- Pas forcément. Je voudrais juste qu'on soit amis et rien de plus. Tu vois ce que je veux dire ?
- Oui je comprends. Mais au moins une fois, laisse-moi t'embrasser...
- Je... je peux pas Loïc. Très franchement. Et il se fait tard, faut que j'y aille. Bonne nuit.
Loïc la regarda partir, le coeur lourd, les pensées dans tous les sens.

Clara, de retour à la maison, ne savait que penser. Elle avala rapidement un bol de céréales afin de réfléchir à la suite des évènements. Mais elle n'arrivait à rien.

Elle alla donc chercher sa fille dans son berceau, qui commençait déjà à pleurer.

Doucement, elle la serra contre elle et murmura :
- Ah ma chérie... Toi tu es bien loin de toutes ces histoires d'adultes et t'as bien raison... Je t'aime ma grande. J'espère que t'auras jamais à subir des trucs de la sorte...
Après ça, Clara alla rejoindre les bras de Maxence.

A six heures, alors que le couple aurait aimé profiter du week-end pour dormir plus longtemps, le petit Aurélien se réveilla.

Avide de câlins et d'affection, le petit monstre ne se gêna pas et hurla à la mort.

Maxence, conscient de la fatigue de Clara occasionnée par la fête de la soirée, s'habilla rapidement et alla rejoindre son fils.
- Bonjour mon grand ! Tu as fait un gros dodo ?
- Vi ! Mon papa !
- Oui mon grand c'est ton papa.

- Alors petit cauchemar ambulant ? Tu as faim ?
- Oui caumar bulant faim !
- (rigolant) Bon alors on va aller manger tout de suite mon chou.

- Allez hop mon grand, bon appétit !
- Mici Papa !
- (souriant) De rien mon ange.

Pendant qu'Aurélien dégustait tranquillement son biberon, Maxence retrouva son aîné à table et ils petit-déjeunèrent des restes de gâteau.
- Dis Papa... est-ce que après le petit dèj' on pourra aller jouer au ballon dehors ?
- Bien sûr mon chéri. Après tout il y a de la place et on s'en sert pas beaucoup donc c'est une bonne idée !
- Dis, tu crois que Maman voudra bien jouer avec nous ?
- (rigolant) Oh tu sais je pense pas, elle est fatiguée avec hier et il faut qu'elle s'occupe des petits.
- D'acodac mon papounet !

Ainsi, alors que les hommes s'amusaient avec le ballon, Clara s'occupait d'enseigner la marche à son cadet. Le petit homme se dérouillait plutôt bien et commençait à acquérir les bases.

Mais, de nombreux paparazzis rodaient tout autour du jardin. Au début, Clara continuait sans dire mot, mais elle finit par craquer et se défoula sur le premier venu.

- Nan mais oh vous avez perdu la tête là ? On a pas le droit d'avoir une vie privée maintenant c'est ça ? Parce que faut le dire hein si je vous dérange !
- Aga ?
- (tendrement) Oui, aga mon chéri, aga. Donc maintenant vous foutez le camp d'ici si vous voulez pas que ça dégénère !

- Eh mais putain je fais mon boulot là ! De quel droit vous m'insultez comme ça ? Vous êtes conne ou quoi ?
- Putain l'est con le monsieur.
- Chéri il ne faut pas répéter des mots comme ça c'est pas bien mon ange... Vous avez compris maintenant ? Donc vous fichez le camp et vite fait !
- Ouais ! Zou monsieur !
- Ouais bon, je retiens. Mais vous attendez pas à vous débarasser de moi, je vous le dis...

Après le départ du paparazzi, Clara serra son fils dans ses bras tendrement.
- Là mon chou, il ne reviendra plus ce méchant monsieur. C'est notre maison, et personne d'autre que nous ne peut venir... D'accord ?
- Vi Man ! En plus l'est con le monsieur !
- Chéri je te le répète, on ne dit pas de gros mots, c'est très impoli. D'accord ?
- Kor Man ! Zolé !

Après cette expérience, Clara commença à préparer le dîner. Elle souhaitait faire quelque chose de simple mais de bon pour sa famille.

Pendant ce temps, Maxime était avec son frère dans la chambre de ce dernier. Ils s’amusaient à se faire coucou.

- Euh, Maman, c’est pas pour t’embêter, mais franchement là, tu pues…
- Maxime, c’est une façon de parler à sa mère ça ?
- Bah, laisse, chéri, il a raison… Avec les deux petits j’ai que très peu le temps de m’occuper de moi… quatre monstres à s’occuper non-stop ce n’est pas rien tu sais !
- Bah oui mais bon voilà quoi…
- Maxime, qu’est-ce que je viens de te dire ?
- Oui bah c’est bon hein…
- Non c’est pas bon. Donc maintenant tu t’excuses.
- Si t’y tiens tellement… Bon, pardon, Maman.
- T’inquiète pas pour ça mon chéri.

A la suite de cette conversation, tout le monde alla se coucher. La journée du lendemain s’annonçait chargée et assez forte en émotions.

En effet, il était temps pour la petite Zoé de devenir bambine. Ce fut Maxence qui souleva sa benjamine au dessus du gâteau. Derrière, Clara, folle de joie, remuait un jouet ayant appartenu à Maxime à l’époque. Son enthousiasme fut décuplé lorsque Maxence souffla les bougies de sa fille. Alors, à quoi ressemblera-t-elle ?

Fin de l’épisode 16.